Exemple de séance : empreinte de la vie intra-utérine, préférence de sexe de la mère

L’empreinte de préférence de sexe se déclare quand l’un ou les deux parents, manifestent le désir d’avoir un enfant d’un sexe en particulier ou qu’ils refusent le sexe que leur bébé porte.
Autrement dit, le fœtus perçoit qu’il n’est pas désiré dans son sexe. En découlent les premières croyances limitantes et les stratégies qui se développeront tout au long de sa vie, telles que : je ne serai jamais aimé dans mon sexe, je vais tout faire pour que l’on finisse par m’aimer, je dois être parfait…
Pour illustrer cette empreinte, voici la séance de Mélanie (dont le prénom fût changé) :
Dans les objectifs thérapeutique de Mélanie, il y avait le fait de devenir plus féminine, de pacifier son lien avec sa mère et toutes les femmes en générale. C’est une jeune femme qui depuis toujours n’a jamais su accepter sa féminité, qui ne supporte pas le contact des femmes, que ce soit celles de sa famille, celle d’amies ou encore, celles de supérieur hiérarchique féminin.
Lorsque la séance commence, Mélanie est dans le ventre de sa mère, elle ressent une profonde tristesse, elle perçoit les ressentis de sa mère et entend que celle-ci discute avec une autre femme et qu’elle lui dit qu’elle espère que ce soit un garçon et qu’elle refuse d’avoir une fille.
C’est à ce moment que Mélanie ressent :
– la culpabilité de venir au monde dans ce sexe et de décevoir sa mère
– la peur que sa mère se débarrasse d’elle si elle découvre son sexe
– de la colère contre cette dernière de ne pas l’accepter comme elle est.
C’est à cet instant précis que naissent chez Mélanie :
– Ses croyances : je n’ai pas le bon sexe, je ne peux pas rester comme je suis sinon je ne serai pas aimée
– Ses stratégies de survie : je ne vais pas montrer mon sexe sinon elle va se débarrasser de moi, je vais la détester avant qu’elle ne me déteste
– Ses stratégies pour tenter d’être aimée : je vais devenir le garçon qu’elle voulait, je vais avoir le caractère d’un garçon, je ne montrerais jamais que je suis une fille
– Ses stratégies de punition : je vais souffrir dans ce sexe
C’est alors que Mélanie fît le lien entre ce qu’elle vivait in-utéro et sa vie tout entière :
– La mère de Mélanie n’apprendra le sexe de sa fille qu’à sa naissance, parce que celle-ci tournait le dos à chaque échographie.
– Adolescente, Mélanie détestait s’habiller avec des vêtements de « filles » elle refusait que l’on voit ses formes qui se développaient, une fois adulte ce n’était pas mieux !
– De son enfance à sa vie d’adulte, Mélanie ne supportait pas la compagnie des filles, qu’elle jugeait « trop filles », elle préférait la compagnie des garçons qu’elle voyait comme « des potes de régiments ».
– De sa puberté à sa vie d’adulte, sa féminité ne fût que souffrance : règles douloureuses, difficultés pour procréer et difficultés pour donner la vie.
– Elle comprit aussi sa relation avec les femmes en développant une aversion envers sa mère. En rejetant le sexe féminin, elle finit par détester toutes les femmes, en particulier celles qui pouvaient exercer un pouvoir sur elle (enseignante, médecin, supérieur hiérarchique).
Une fois les prises de conscience établies, Mélanie capte les pensées profondes de sa mère. Elle découvre que cette dernière a peur de ne pas savoir élever une fille, tandis que dans sa belle-famille, les garçons sont élevés sur un piédestal. Mélanie comprend donc que les pensées de sa mère ne déterminent ni sa valeur, ni l’amour qu’elle lui porte. Si sa mère ne voulait pas de filles, c’était par peur de mal faire et par amour car elle voulait que son bébé soit le plus aimé de tous. Ainsi, Mélanie se rend compte que l’envie de sa mère était un acte d’amour légitime, tout comme elle-même est légitime au sein de sa famille en tant que fille puis femme.
À la fin de la séance, Mélanie compris l’importance d’accepter sa féminité, de trouver l’équilibre entre ses deux polarités, le masculin et le féminin !
Elle ressenti le besoin de faire la paix avec sa mère et d’accepter que celle-ci l’aime d’un amour inconditionnel.
Dans les semaines, qui ont suivi, Mélanie arriva au cabinet avec des talons, du rouge à lèvres et du vernis, exprimant d’elle, qu’elle se sentait belle et féminine. Sa relation avec sa mère était beaucoup moins compliquée. Elle a accepté qu’elle ne pourrait jamais la changer et qu’elle aurait à faire son propre travail. Elle n’était plus constamment en colère contre elle, allant même jusqu’à prendre du plaisir en sa présence. Quelques mois plus tard, elle préférait désormais la compagnie amicale des filles, organisant pour la première fois des « soirées entre filles ».